Témoignages de famille d'enfant sourd
Témoignages de familles d’enfants sourds
Tous les enfants sont différents, et c’est encore plus
vrai lorsqu’il s’agit de nos enfants sourds, de part les différents moyens de
communications qui s’offrent à eux.
Quoi de mieux que des témoignages pour se rassurer et
voir ce que nos enfants sont capables de faire ?
Au travers de questions communes, vous retrouverez le
témoignage de familles (datant d’avril/mai 2020), ayant fait des choix différents de communication. Leurs propos n’engagent que leurs auteurs. Et même
s’il s’agit de choix différents de ceux que l’on peut faire, il est important
de les respecter et de prendre connaissances des point de vue d’autres personnes.
Nous avons voulu balayer toutes les histoires possibles.
D’autres sites proposent également des témoignages de
famille tout aussi enrichissants, je vous conseille d’y aller faire un tour !
ADEFAV : https://www.adefav.fr/temoignages
Association
S.A.S.H.A. : https://sasha-assoc.com/lassociation/billets-dhumeur/
Bien évidemment, vous pouvez retrouver également notre témoignage complet sur Lisa ici.
Nous remercions toutes les familles s’étant soumis à
l’exercice, et qui ont ainsi pu permettre l'écriture de cet article.
Et pour commencer, qui peut mieux témoigner qu’une enfant
sourde, devenu maintenant presque-adulte ? Merci infiniment à Jade d’avoir joué
le jeu.
Jade, 17 ans, appareillée et
implantée depuis 15 ans.
1-
Pouvez-vous vous
présenter votre surdité (prénom, âge actuel, type de surdité, troubles associés
? âge lors du diagnostic, etc.) ?
Je m’appelle Jade, j’ai 17 ans, je suis
sourde des deux oreilles, sourde profonde de mon oreille gauche et mon oreille
droite est sourde sévère. Je n’ai pas de troubles associés à ma surdité. J’ai
été diagnostiqué vers mes 6 mois.
2-
Quel appareillage
avez-vous ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
Je possède un implant cochléaire au côté
gauche, je l’ai eu lorsque j’avais 23 mois et j’ai une prothèse au côté droit
depuis plus longtemps que l’implant, je ne sais plus la date exacte.
3-
Quel mode de communication
avez-vous eu ? (LPC, LSF, oral seul ou AVT ?), pourquoi ce choix de
vos parents ?
Je communique par oral seul.
4-
Avez-vous essayé les
autres modes de communications ? Si oui lesquels et comment ?
Lorsque j’étais toute petite, j’ai appris
des mots de LSF mais je ne m’en souviens plus aujourd’hui.
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical que vous avez eu ou avez
encore (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence,
etc.) ?
Lorsque j’étais petite, j’avais des séances
d’orthophonie, désormais je n’ai plus rien.
6-
Quelle est/a été
votre scolarité ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Je suis en première générale avec les
options mathématiques, SVT et Physique-chimie. Je n’appartiens pas à une classe
particulière. Je n’ai été dans des classes différentes « à la
normale », mis à part en maternelle pour rattraper mon retard de langage,
ect…
7-
Quelles sont les
difficultés que vous pouvez rencontrer liées à votre surdité ?
Je ne me sens jamais réellement bien
intégrée avec tout le monde, je n’ai pas toujours confiance en moi, j’ai
l’impression que certaines personnes ne savent pas quoi faire face à ma surdité
alors qu’il n’y a rien à faire de particulier et qu’il faut agir comme si
j’étais une personne « normale ».
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans votre parcours ?
Honnêtement, jamais ! Puisqu’avec mes
appareils, je pense que c’est plus facile de s’intégrer dans la société que
lorsqu’on communique en LSF puisque tout le monde ne parle pas la LSF.
9-
Un mot pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Ne perdez jamais espoir, faites ce qu’il vous
semble meilleur pour la vie de votre enfant, ainsi que la vôtre.
Amandine et Renaud, parents
de Soren, 7 ans.
1-
Pouvez-vous
présenter votre enfant et sa surdité (prénom, âge actuel, type de surdité,
trouble associés ?, âge lors du diagnostic, etc.) ?
Soren a 7 ans. Il a une surdité profonde
bilatérale, qui a été diagnostiqué entre ses 2 et 3 ans. (Les prises de rdv +
les rdv non concluant ont pris presque un an entre la suspicion du pédiatre et
la mise en place des prothèses). Pas de troubles associés. Plusieurs éléments
tendent à croire que sa surdité est apparue de manière évolutive.
2-
Quel appareillage a
votre enfant ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
Soren a été
appareillé (prothèses) à l’âge de 3 ans, et bi-implanté vers 3 ans ½ (4mois
d’intervalle entre les 2 opérations) sur Lyon.
3-
Quel choix de
communication avez-vous pris pour votre enfant ? (LPC, LSF, oral seul ou
AVT ?) et pourquoi ?
Notre choix final s’est porté sur l’AVT,
car cette méthode correspondait parfaitement à nos attentes :
-
C’est une
méthode très efficace pour atteindre notre objectif qui était l’oralisation
pour notre enfant. La rééducation est relativement rapide par rapport aux
autres méthodes, elle permet de mettre en place un langage de qualité égale aux
entendants, et elle permet d’atteindre un niveau d’écoute optimal via les
implants : pas de lecture labiale nécessaire, une écoute naturelle dans le
bruit ou de dos…
-
Cette méthode nous a permis d’être acteurs de la
rééducation de notre fils, ce qui était vraiment important pour nous. Nous
avons considéré cela, comme faisant pleinement partie de son éducation,
simplement avec quelques spécificités liées à la surdité.
-
Pour nous, cette méthode représentait une
facilité de rééducation car tout se fait quasiment naturellement dans le
quotidien. On garde les objectifs en tête, et on profite des opportunités pour
les travailler.
-
Grâce à cette méthode, nous avons pu encore plus
profiter de notre enfant finalement, en multipliant les situations de jeux, de
lecture partagée, de complicité…
-
L’AVT a contribué à sa manière à la cohésion du
cocon familial, car Soren a 2 grandes sœurs, qui se sont impliquées et
investies naturellement auprès de leur petit frère.
4-
Vous êtes vous
renseigné ou avez-vous essayé les autres modes de communications ? Si oui
lesquels et comment ?
Avant implantation, nous avons utilisé
quelques signes en faisant du français signé, que nous utilisions déjà un peu
avant puisque nous avons fait du baby signe avec Soren comme avec nos autres
enfants. Nous nous sommes aussi formés à la LPC en autodidactes (des exercices
tous les soirs pendant des jours), et Soren avait intégré quelques codes (télé
par exemple !). Nous étions très démunis pendant cette période, car nous
ne savions vraiment pas ce qui serait le mieux pour notre enfant, et personne
ne semblait pouvoir nous aider pour faire ce choix. Et comme il était déjà
grand, il y avait urgence pour nous, ce qui augmentait encore plus notre stress
du choix de la méthode. Une fois le premier implant activé, cela nous semblait
prématuré, mais pourtant, les réactions de notre fils ont été visibles dès la
première semaine. Signes et codes ont donc très vite été mis de côté pour orienter
tous nos efforts sur l’oralisation. Nous avons découvert l’AVT peu de temps
après, et avons commencé à la mettre en pratique avec l’aide d’autres parents
qui avaient eux aussi pratiqué l’AVT avec leur enfant quelques années plus tôt
(aucun professionnel à notre connaissance ne le proposait en France à ce
moment-là).
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical de votre
enfant (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence, etc.)
?
Au début du parcours, vers ses 3 ans donc,
nous avons été pris en charge de manière pluridisciplinaire par un CAMSP :
psychomotricienne, orthophoniste, psychologue, phoniatre. Nous avons été
vraiment soulagés par cette prise en charge globale, et très bien suivis. Nous
y allions toutes les semaines, à une heure de chez nous.
Après un an ½, comme Soren était scolarisé,
nous avons basculé sur un SSEFS, avec à nouveau une prise en charge
pluridisciplinaire, mais une scolarisation dans l’école de notre village. Nous faisions
les déplacements au SSFS pour ses rdv, en dehors de son temps scolaire, qui
était un peu réduit. Nous commencions en parallèle à mettre les pieds dans
l’AVT.
Hormis le suivi orthophonique, le reste
(psychomotricité, psychologue…) n’était pas utile pour Soren ou la famille.
Nous avions une séance par semaine, mais les relations n’étant pas très bonnes
entre Soren et sa nouvelle orthophoniste et les séances peu productives, nous
avons décidé de quitter le SSEFS pour libérer une place pour un enfant plus « dans
le besoin » que le nôtre.
Nous avons pu être pris en charge par une
orthophoniste française qui était en train de se former en Angleterre à l’AVT
(qui a eu sa certification depuis et est la première orthophoniste
française certifiée AVT!). Les séances avaient lieu tous les 15 jours, puis
elles se sont espacées avec le temps.
6-
Où est scolarisé
votre enfant ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Soren est scolarisé dans l’école de notre
village, la même que ses sœurs. Il est dans une classe « classique »
et a pu bénéficier d’une AVS dès son entrée en PS (année de sa bi-implantation,
il était donc rentré en septembre avec quelques mots de vocabulaire oral,
seulement)
Il est aujourd’hui en CP, toujours dans
cette école et suit correctement, sans difficulté particulière.
7-
Qu’est-ce qui vous
rend le plus fier de votre enfant vis-à-vis de sa surdité ?
Nous sommes très fiers d’avoir réussi tous
ensemble (parents, la fratrie, la thérapeute) à dépasser ce handicap de la
surdité. Nous sommes très fiers du chemin parcouru par notre loulou. Notre
objectif, lorsque nous avons su que l’oralisation serait possible, était de
rattraper le retard pour qu’il ne se retrouve pas en difficulté au CP, et c’est
chose faite !
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans le parcours de
votre enfant ?
Notre seul regret, s’il y en a un, c’est de
ne pas avoir connu l’AVT plus tôt. Nous aurions probablement gagné du temps sur
la rééducation, si nous avions pu mettre en pratique cette méthode dès ses
implantations. On a perdu une petite année d’AVT.
9-
Un conseil pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Le seul conseil que nous donnerions, c’est
de suivre son cœur, de suivre ses intuitions. Apprendre que son enfant est
sourd, pour la plupart des parents, c’est un gros coup dur (comme tout problème
de santé). Mais au-delà de ça, au-delà des angoisses, des incertitudes, du
stress des opérations (si on décide de faire implanter son enfant), c’est une
aventure riche et extraordinaire. Gardez courage, battez vous pour ce que vous
voulez pour votre enfant… Sourd ou pas, c’est avant tout votre enfant, et le
plus important reste encore de tout simplement l’aimer et le choyer…
10-
Si vous souhaitez rajouter des choses, c’est
ici :
L’AVT n’est pas encore très développée en
France. Et c’est actuellement un réel problème lorsque l’on choisit cette
méthode de rééducation. Avec d’autres parents, nous essayons de la faire
connaitre, et reconnaitre par les professionnels de la surdité, pour qu’un jour
elle puisse être proposée aux familles, au même titre que n’importe quelle
autre méthode. Nous avons bon espoir, les choses bougent petit à petit. Notre
objectif premier est que notre fils puisse facilement accéder à cette méthode,
le jour où il aura des enfants, si ceux-ci sont sourds, et si à ce moment-là,
son souhait est l’oralisation…
Cyrille, Père de Léandre, 19
ans.
1-
Pouvez-vous
présenter votre enfant et sa surdité (prénom, âge actuel, type de surdité,
trouble associés ?, âge lors du diagnostic, etc.) ?
Léandre, 19 ans, surdité profonde de naissance,
diagnostiqué à 6 mois
2-
Quel appareillage a
votre enfant ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
Il a porté des contours jusqu'à l’age de 5
ans, sans apport prothétique et avec des maux de têtes et vertiges récurrents.
3-
Quel choix de
communication avez-vous pris pour votre enfant ? (LPC, LSF, oral seul ou
AVT ?) et pourquoi ?
LSF uniquement, après avoir rencontré une
multitude de familles d’enfants sourds et de d’adultes sourds. C’était le moyen
le plus naturel pour qu’il puisse s’exprimer à nos yeux.
Pourquoi ne pas avoir
choisi l’implant ? Parce qu'il y a 18 ans ça n'était pas abouti, que nous
avions rencontré des adolescents qui étaient en échec sur toute communication,
qui ne savaient pas s'exprimer, qui n'arrivaient pas à savoir qui ils étaient
en construction psychologique, en échec scolaire et avec trop de soins et pas
assez d'apprentissages (ils étaient sortis de cours pour aller en rdv
para-medical). Et en face on rencontrait des ados signeurs bien dans leurs
baskets, réussissant leurs vies scolaires, leurs vies personnelles, leurs
intégrations. Du coup ça nous semblait pertinent.
4-
Vous êtes vous
renseigné ou avez-vous essayé les autres modes de communications ? Si oui
lesquels et comment ?
Oui l’oral (mais sans grande réussite avec
13 ans d’orthophonie quotidienne et hebdomadaire. Il a essayé le LPC au collège
mais sans succès par rapport à l’écrit et l’oral.
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical de votre
enfant (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence, etc.)
?
Orthophonie de ses 8 mois à ses 13 ans, à
l’école en semaine, au SEFFIS en semaine, en libéral le samedi matin.
Psychologue de 13 à 14 ans pour lever ses
blocages
6-
Où est scolarisé
votre enfant ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Il a commencé en Seffis et CLIS, en
condition de bilinguisme (78 montigny le bretonneux) puis 1 an en intégration
avec sa mère prof des écoles et signeuse, puis déménagement dans le 77 pour le
CP : scolarité en CLIS LSF à Champ Sur Marne jusqu’en CE2. Direction alors
le Pôle LSF de Paris 3 (rue de Turenne) jusqu’en 5eme. Il s’est alors retrouvé
seul élève Sourd au collège. Il a alors rejoins l’INJS de Paris en section
bilingue LSF.
Pour le lycée il est parti en filière Bac
Pro Art Visuel au CEJS d’Arras, toujours en section LSF.
Il entre aux Beaux Arts de Marseille… via
le pôle LSF de l’Ecole Nationale.
7-
Qu’est-ce qui vous
rend le plus fier de votre enfant vis-à-vis de sa surdité ?
Sa facilité de communication avec
entendants et signeurs, son adaptabilité, ses facilités à passer les obstacles.
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans le parcours de
votre enfant ?
On appuierait sur l’acquisition du français
écrit avec d’autres techniques et méthodes pédagogiques.
9-
Un conseil pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Ne vous inquiétez pas, ça va encore mieux
se passer qu’il y a 20 ans.
La LSF permet à tous de se faire comprendre
directement et facilement. Ses 4 frères et sœurs entendants sont tous signeurs.
Signer ne bloque pas la parole et il s’exprime aussi à l’oral même si c’est
parfois difficile pour lui à bien articuler et à nous à bien comprendre.
Il faut faire confiance aux possibilités de
son enfant et ne pas vouloir aller trop vite. Le déclenchement est toujours
tardif chez l’enfant sourd, implanté, appareillé ou non.
Et la LSF reste LEUR langue commune quand
ils se retrouvent entre amis.
Bien sûr cela nécessitera de
l’investissement en temps, de trouver le trop faible nombre de scolarités
adaptées, parfois de déménager, de se remettre en cause tout le temps, mais
tout est faisable.
Il a réalisé ses stages dans des entreprises
« d’entendants » comme dans des sociétés tenues par des Sourds, et ça
c’est parfaitement déroulé.
Cynthia, Maman d’ Anastasia,
5 ans
1-
Pouvez-vous
présenter votre enfant et sa surdité (prénom, âge actuel, type de surdité,
trouble associés ?, âge lors du diagnostic, etc.) ?
Anastasia a actuellement 5
ans et demi, elle a une surdité profonde sans trouble associés. Sa surdité est
due à une malformation cochléaire et nous sommes toujours en attente de
résultat pour la partie génétique. Voici un résumé: Novembre 2014 ( J+2):
Plusieurs PEA à la maternité ont été fait. Le 1er trop de bruit environnant, Le
2ème l’appareil ne fonctionne pas, Le 3eme électrode replacer 2/3 fois car mal
mise. On m'as dit que le PEA était OK. Aucun de ses événement n’est consigné
dans le carnet de santé ni dans le dossier. Ne connaissant pas les PEA, je
pensais que tout était normal donc pas d'inquiétude, de plus c’était notre
premier enfant. Juin 2016 (18 mois) : La famille nous alerte sur le fait que
Anastasia crie beaucoup et se demande si elle n’aurait pas un problème
d’audition. Juillet 2016 (19 mois) : rdv audiogramme et PEA à Robert Debré,
cela ne ce passe pas très bien avec l’orl qui nous balance un « elle
entend pas a - de 70 décibel il faut faire d’autre examen » et nous donne
un rdv en septembre. 22 août 2016 (21 mois) : RDV a Necker avec un orl qui
prend le temps de tout nous expliquer et réalise de suite les examens. Verdict
notre fille à une surdité entre sévère et profonde elle est déjà grande il faut
prendre les choses en main maintenant. Nous entendons pour la première fois
handicap/ mdph/ établissement spécialisé/ LPC/ LSF un choix qui doit être fait
quasiment de suite pour une chose qui nous est inconnu qui est arrivé on ne
sait comment et un choix qui nous le pensions serait définitif. Fin août 2016:
1er appareils auditifs Février 2018: nouvelle perte d’audition. Surdité
profonde nous sommes à un seuil de 120 décibels 13 Mai 2019: Implantation
bi-latérale
2-
Quel appareillage a
votre enfant ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
Appareillée en septembre
2016(21 mois) . Nous avons trouvé notre audioprothésiste par pur hasard. Après
une mésaventure chez l’un de ses confrères nous avons demandé à l'hôpital la
liste des audioprothésistes spécialisés pour les enfants. Il était dans la
liste alors qu’il n’avait rien a y faire ( l’ORL ne le connaissait pas et lui
c’était le 1er enfant qu'il appareillait Nous sommes tombés avec quelqu’un
plein d’empathie et à l’écoute. Il ne souhaitait pas juste un nouveau client
mais pouvoir aider des parents dépassés par les événements ( nous étions à j+5
de l’annonce). Puis en mai 2019 ( 4 ans et demi) Anastasia à été bi implantée à
l'hôpital Necker. Pour choisir le fabricant nous nous sommes rendu à un
événement du CISIC pour tous les rencontrer ainsi que les assureurs et notre choix,
puisqu’on nous l’a laissé, c’est porter sur un implant Cp1000 de chez COCHLEAR.
3-
Quel choix de
communication avez-vous pris pour votre enfant ? (LPC, LSF, oral seul ou
AVT ?) et pourquoi ?
Lors de l’annonce nous
avions 2 choix, la LSF ou le LPC. Etant une famille entendante on nous a
conseillé le LPC, conseil que nous avons choisi. Le diagnostic est tombé le 22
août 2016 et notre fille faisait son entrée le 5 septembre dans un
établissement spécialisé pour 4 séance d’orthophonie et 1 de psychomotricité
par semaine je me suis laisser guider car j’étais bouleversé. 7 mois plus tard
elle quittait cette établissement qui ne correspondait plus à nos attentes.
Puis en janvier 2019 elle a intégré un nouvel établissement qui la complètement
épanoui. Dans l’oralisation accompagner de LPC, LSF et de geste Borel Maisonny.
4-
Vous êtes vous
renseigné ou avez-vous essayé les autres modes de communications ? Si oui
lesquels et comment ?
J’ai découvert d’autre
mode de communication grâce à Facebook. Déjà l'AVT, qui me donne envi, qui
pourrait totalement aller avec le profil de notre fille mais qui me freine car
je ne connais pas, je n’ose pas me renseigner. Pourtant j’ai déjà discuté avec
une maman mais je n’ose pas approfondir. La peur de l’inconnu me rend ridicule.
La LSF, ma fille veut l’apprendre car ses copines la pratique ainsi que les
familles de ses amis de qui sommes proche mais un manque d'organisation,
motivation peut être m'empêche de commencer. Puis lors de rassemblement de
personne sourde je ne me sens pas à ma place car je ne peux pas communiquer
mais je ressens l’envie de ma fille.
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical de votre
enfant (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence, etc.)
?
A l’annonce de sa surdité
( -2 ans) , Anastasia avait une prise en charge à raison de 3 séances
individuelle et une séance de psychomotricité en groupe ( séance d’une heure
chacune) qui à durée jusqu’a mars 2017. En janvier 2019 elle à été admise au
Centre Expérimental Orthophonique et Pédagogique ( CEOP) dans le 15ème
arrondissement de Paris. Elle y avait 1 séance de psychomotricité en groupe
d’une par semaine (fini en juin 2019) Pour la rentré 2019 sont emploi de temps
est le suivant LUNDI: 1h de séance orthophonique accompagné d’un parent MARDI:
1h15 d’orthophonie + 1h15 de logico mathématique MERCREDI: 1h15 d’orthophonie +
1h15 de logico mathématique VENDREDI; 1h15 d’orthophonie Toute les séances sont
en groupe sauf celle accompagner d’un parent.
6-
Où est scolarisé
votre enfant ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Elle est scolarisé en
école de quartier sans AVS. Puis au CEOP en SSEFS
7-
Qu’est-ce qui vous
rend le plus fier de votre enfant vis-à-vis de sa surdité ?
Je ne saurais le décrire
ou plutôt juste sa facilité à présenter sa surdité et ses appareils/ implants.
“ tu vois toi, ta maman a les yeux casser donc elle à des lunettes bin moi j’ai
les oreilles cassées j’ai des implants”
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans le parcours de
votre enfant ?
je n’y ai jamais réfléchi
et j’ai trop peu de recule mais ce qui est sûr c’est que je me renseignerai sur
l’AVT et contacterais les supérieurs d’un mauvais médecin qui n’aide pas les
familles mais leur font perdre du temps.
9-
Un conseil pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Suivez votre intuition, les
professionnelle ne sont pas là pour décider à votre place mais pour vous
conseillez. Trouvez des groupe oser poser des questions et parler un maximum
cela aide, parfois, souvent même. Ne vous focalisez pas sur il entend il entend
pas mais profiter de c’est instant magique et regarder sa façon à lui de
découvrir le monde vous serez bluffer. Une maman d’une petit fille sourde
profonde qui nous as menés en bateau un moment tellement elle comprend tous ce
qui ce passait même des professionnels
Solène, maman de Liam, 4
ans.
1-
Pouvez-vous
présenter votre enfant et sa surdité (prénom, âge actuel, type de surdité,
trouble associés ?, âge lors du diagnostic, etc.) ?
Liam a 4 ans, il est né sourd profond
bilatéral. Le diagnostique a été confirmé quand il avait 2 mois après 2 PEA
réalisés suite au diagnostique natal négatif. Il n'a pas de trouble associé
hormis une paroxysmie vestibulaire bénigne (troubles vestibulaires avec crises
de vertiges).
2-
Quel appareillage a
votre enfant ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
Liam a été appareillé à 3 mois, mais sans
résultat probant sur son audition. Il a finalement été implanté à 18 (il devait
être implanté à 12 mois mais était malade le jour J) puis 26 mois.
3-
Quel choix de
communication avez-vous pris pour votre enfant ? (LPC, LSF, oral seul ou
AVT ?) et pourquoi ?
A l'annonce du diagnostique j'ai
immédiatement commencé à me renseigner sur les façons de communiquer avec Liam.
J'ai eu la chance de très rapidement découvrir l'AVT. C'est la méthode qui nous
convenait, qui correspondait à notre famille et à nos souhaits pour Liam. Elle
nous permettait à la fois de permettre à Liam d'apprendre et de maîtriser sa
langue maternelle, celle avec laquelle il pourrait parler avec l'ensemble de la
famille, de la société, et à nous, parents, de pouvoir inclure son
apprentissage dans notre quotidien et de rester ses apprenants naturels.
4-
Vous êtes vous
renseigné ou avez-vous essayé les autres modes de communications ? Si oui
lesquels et comment ?
Je me suis brièvement renseignée sur la LSF
et le LPC. Méthodes vers lesquelles nous nous serions tournés si nous n'avions
pas connu l'AVT mais qui ne nous satisfaisaient pas.
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical de votre
enfant (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence, etc.)
?
Liam a été d'abord suivi au camps de notre
ville, de ses 5 mois à ses 11 mois. Il a eu un suivi orthophonique ainsi qu'un
bilan psychomoteur. Nous n'étions pas satisfaits de la prise en charge
orthophonique, qui n'était pas en accord avec la rééducation que nous faisions
à la maison.
Nous avons décidé de chercher une
orthophoniste libérale qui nous suivrait dans notre projet d'AVT. Nous avons
trouvé une orthophoniste, non formée à la surdité, qui a suivi Liam de ses 1
ans jusqu'à la fin de sa rééducation quand il avait 2 ans et demi, à raison
d'un rendez-vous d'1 heure par semaine.
En
parallèle, quand il a eu 2 ans je me suis faite aidée en téléthérapie (une
séance toutes les 3 semaines) par une avthérapeute pendant 6 mois.
Aujourd'hui, Liam n' a plus aucun suivi de
rééducation depuis 1 an et demi.
6-
Où est scolarisé
votre enfant ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Liam est scolarisé dans l'école du village,
sans aménagement particulier.
7-
Qu’est-ce qui vous
rend le plus fier de votre enfant vis-à-vis de sa surdité ?
Ce qui nous rend fiers de Liam c'est sa
force de caractère et sa joie de vivre. Ce qui nous rend
fiers du chemin parcouru c'est de le voir aujourd'hui complètement à l'aise
dans sa communication, mener sa petite vie d'enfant sans contrainte
particulière.
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans le parcours de
votre enfant ?
Si c'était à refaire, nous referions la
même chose. Nous ne changerions rien. Parce que la période de rééducation a
toujours été positive, sous forme de jeu, dans notre quotidien, douce et
agréable, avec de merveilleux moments en famille et de belles découvertes.
Parce que les résultats sont aujourd'hui bluffants, et supérieurs à ce que nous
avions imaginé. Parce qu'aujourd'hui la surdité de Liam se limite à des
contraintes techniques de recharge de batteries.
9-
Un conseil pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Le premier conseil que donnerai aux parents
qui viennent d'apprendre la surdité de leur enfant c'est de leur parler encore
plus, de ne pas se mettre de limite, de chanter, danser, parler, rire. De faire découvrir le monde sonore à leur
enfant de la plus belle façon qui soit.
Virgine & Mathieu, parents
de Lilly-Rose, 9 ans.
1-
Pouvez-vous
présenter votre enfant et sa surdité (prénom, âge actuel, type de surdité,
trouble associés ?, âge lors du diagnostic, etc.) ?
Lilly-Rose a 9ans et 10mois, à la naissance les oto-émissions
ne fonctionnaient pas on a essayé 5fois avant la sortie de la maternité, puis
tous les mois jusqu'à 6mois, à 4mois un pea a été réalisé avec quelques
réponses, puis à 5 et 6mois de nouveau onto-émissions sans résultats donc on
nous a envoyé à Lyon faire les tests qui ont enfin révélés la surdité. Ensuite
tests génétiques qui ont montré une surdité d origine génétique. Nous sommes le
papa et moi même porteurs sains du gène de la connexité 26. Des recherches pour
l otoferline ont été fait mais sont revenus négatifs. Surdité profonde à sévère
bi-laterale. Aucune surdité connue dans nos familles respectives.
Aucun trouble associé.
2-
Quel appareillage a
votre enfant ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
À 9mois appareillée bi-laterale avec des
prothèse Phonak.
1ere implantation le 12 septembre 2019
oreille gauche. 2eme prévue le 9 juillet 2020 à chu de Tours.
3-
Quel choix de
communication avez-vous pris pour votre enfant ? (LPC, LSF, oral seul ou
AVT ?) et pourquoi ?
Ici on communique à l'oral et on utilise la
LSF depuis bébé ainsi que le LPC depuis ses 3ans.
Trois modes de communication car Lilly-Rose
est sourde on ne l'oublie pas, c'est sa langue maternelle.
4-
Vous êtes vous
renseigné ou avez-vous essayé les autres modes de communications ? Si oui
lesquels et comment ?
Je me suis renseignée vite fait sur l AVT
mais je trouve que c'est se voiler la face que de penser ainsi… On n’imagine
pas l effort que font les enfants sourds pour entendre et comprendre ce qu'on
leur dit. Après peut être qu’un enfant implanté avant ces 1an ça peut être
envisagé…
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical de votre
enfant (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence, etc.)
?
Lilly-Rose au départ avait 3seances d
orthophonie par semaine, puis on est descendue à 2. Une fois l'implant posé on
est repassé à 3. À la fin du confinement on est repassé à 2. Cabinet privé.
Aucun suivi psychomot.
6-
Où est scolarisé
votre enfant ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Scolarité école de quartier, suivi par I
injs de cognin jusqu'au CP avec codeuse et enseignante spécialisée, ensuite
déménagement 1an sur Angers très mauvais suivi donc financement personnel pour
qu'elle ait du code, toujours école de quartier.
Déménagement sur La Rochelle afin d’offrir
un meilleur suivi à Lilly-Rose. Entrée en ce2 école de quartier tjrs, codeuse
en classe sur certains temps scolaire puis mise en place d une AVS suite à la
mauvaise prise en charge sur Angers. Lilly-Rose apprécie l’AVS quand la codeuse
n’est pas présente.
7-
Qu’est-ce qui vous
rend le plus fier de votre enfant vis-à-vis de sa surdité ?
La rencontre avec la communauté sourde, la
force impressionnante qu à Lilly-Rose. C'est une battante, une championne. Une
enfant qui ne se plaind jamais.
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans le parcours de
votre enfant ?
Avec du recul et les infos que nous avons
sur la surdité, la perception qu'elle a des sons, on aurait implanté plus tôt.
9-
Un conseil pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Ne pas hésiter à s’informer, à poser des
questions et surtout se faire confiance en temps que parents.
Les parents de Lise, 3 ans.
1-
Pouvez-vous
présenter votre enfant et sa surdité (prénom, âge actuel, type de surdité,
trouble associés ?, âge lors du diagnostic, etc.) ?
Lise a 3 ans et 5 mois. Elle est née sourde
profonde bilatérale. Elle n’a pas de troubles associés. Lors du dépistage
précoce à la maternité on nous a orienté vers l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de
Lyon pour faire des PEA, ASSR. C’est donc pour ses 1 mois qu’un premier
diagnostic est tombé. Notre enfant n’entend pas. Elle a ensuite passé durant
ses 4 premiers mois : scanner, IRM… Les médecins n’étaient pas tous
d’accord sur l’interprétation des images mais il a été repéré une agénésie des
nerfs auditifs. On nous a proposé une IRM 3T (plus fine) que nous avons
finalement refusée.
2-
Quel appareillage a
votre enfant ? (prothèse ? implants ? âge d’implantation, etc.)
Notre fille grandissait bien et nous avions
déjà pris beaucoup d’informations sur les différentes possibilités.
Notre choix était fait : pas
d’opération, nous nous formerions à la LSF au plus vite.
Lors de son bilan vestibulaire, le médecin
nous a conforté dans notre pensée (et ça a été le seul !).
3-
Quel choix de
communication avez-vous pris pour votre enfant ? (LPC, LSF, oral seul ou
AVT ?) et pourquoi ?
La LSF nous a très vite semblée importante,
dès les premiers jours qui ont suivi l’annonce de sa surdité.
Nous nous sommes donc formés : le papa
à distance (par webcam, en utilisant son Compte de Formation Professionnel) et
la maman en formation intensive à Visuel Lyon (en plusieurs fois). Nous devons continuer
de nous former.
4-
Vous êtes vous
renseigné ou avez-vous essayé les autres modes de communications ? Si oui
lesquels et comment ?
Nous nous sommes aussi un peu renseignés
sur la LPC, mais nous l’avons vite écartée car nous n’avions pas dans l’idée de
« faire parler » Lise à tout prix.
5-
Pouvez-vous
présenter la prise en charge médical et paramédical de votre
enfant (séance d’orthophonie, de psychomotricité, lieu et fréquence, etc.)
?
Jusqu’à ses 1 an et demi elle a été suivi
au CAMSP de Villeurbanne. Nous avions une séance de groupe avec d’autres
parents et enfant puis une séance avec une orthophoniste par semaine. Pas de
suivi psychomoteur.
C’était au départ intéressant de rencontrer
d’autres parents et enfants mais le manque de LSF nous a très vite
« embêté ».
L’année suivante, nous nous sommes donc
tournés vers INJS de Cognin. Au départ la maman était très réfractaire à l’idée
de l’Institut. Le mot lui faisait peur. Mais finalement la prise en charge nous
correspondait parfaitement. Chaque personnel avait au moins un minimum de LSF
et surtout nous avons pu côtoyer des parents sourds signants, enfin ! Des
cours d’initiation à la LSF étaient aussi proposés. Le grand-père de Lise a pu
en bénéficier.
6-
Où est scolarisé
votre enfant ? Dans quelles conditions (AVS, classe ULIS, etc.) ?
Depuis septembre 2019, Lise est scolarisée
à la maternelle en classe bilingue LSF/Français Ecrit à Lyon. C’est une école
ordinaire avec une classe bilingue. Enfants entendants et sourds se côtoient
donc tous les jours.
7-
Qu’est-ce qui vous
rend le plus fier de votre enfant vis-à-vis de sa surdité ?
Lise est une petite fille pleine de vie et
nous sommes fiers d’elle comme chaque parent est fier de son enfant. Elle sait
s’adapter à son entourage.
8-
Si c’était à refaire
et avec du recul, qu’est-ce que vous feriez différemment dans le parcours de
votre enfant ?
Avec le recul, nous serions allés dès le
départ à l’INJS de Cognin mais nous n’avions pas eu d’informations sur tout ce
qui avait un rapport de près ou de loin avec la LSF. On nous a beaucoup
parlé : soin, implant, rééducation… Nous regrettons de ne pas avoir
rencontré plus tôt des adultes sourds pour qu’ils nous fassent part de leurs
expériences.
9-
Un conseil pour les
parents qui viennent d’apprendre la surdité de leur enfant ?
Faites vos propres choix, ce seront forcément
les bons ! Tout ira bien, soyez-en sûrs.
Vous voulez nous encourager à continuer ?
Rien de plus simple, il suffit d'aimer la page Facebook de Lisa, qui fait office de newsletter :
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Je veux bien témoigner 😁
RépondreSupprimerMerci de votre témoignage, c'est rajouté dans l'article :)
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